Chicago, le 19 décembre 2012
Le Popol Vuh est un mystérieux livre sacré écrit par les Mayas. À la fois spirituel et psychologique, il explique comment les dieux apportèrent la vie sur Terre et comment ils détruisirent les hommes de terre et de bois qu’ils avaient créés pour célébrer leurs louanges — car ils ne pouvaient pas se reproduire.
« Avant l’apparition de la terre, tout n’était que silence et obscurité, seuls existaient le ciel et la mer jusqu’à ce que les divinités Tepeu et Gucumatz ne créent les arbres, les animaux et l’homme. », dit le Popol Vuh, aussi appelé « Livre des conseils » ou « Livre de la communauté ». Son origine reste un mystère et son existence était ignorée jusqu’en 1701. Les historiens n’en connaissent pas l’auteur originel, mais pensent qu’il fut retranscrit en langue Quiché — ethnie maya disparue — par les Indiens christianisés au milieu du XVIe siècle. Puis, il faut attendre 1701 pour qu’un prêtre espagnol, Francisco Ximenez, en rédige en traduction en espagnol. Le manuscrit est actuellement exposé à la bibliothèque Newberry à Chicago.
Le Popol Vuh fonde l’identité des Mayas, en abordant la religion, la mythologie, l’histoire, l’astrologie, les coutumes et les légendes. En raison de son importance pour les civilisations d’Amérique centrale et du Mexique, le Guatemala l’a érigé au rang de patrimoine culturel immatériel. Sans oublier que le 21 décembre 2012 s’achèvera une ère de 5.200 ans, selon le calendrier maya. Une date importante vue comme une célébration pour les uns, et comme le Jour du jugement dernier pour les autres…